Rencontre oecuménique

Cette année encore, la semaine de prières pour l’unité des Chrétiens a donné l’occasion à nos communautés de Paroisses Jean Martin Moyë et Anne de Méjanès, d’aller sur l’autre rive de la Moselle pour participer à une célébration commune qui réunissait catholiques et protestants au Temple d’Hagondange. Il était réconfortant de constater, que l’assistance s’était étoffée depuis l’année dernière.

Le thème de la réflexion pour cette année avait été choisi par les Eglises du Brésil autour de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine auprès d’un puits, lorsqu’il lui dit : « Donne-moi à boire » (Jn 4/7).

Le Pasteur Jean Sébastien Laurain et l’Abbé Luc Barré assuraient en commun la célébration à Hagondange. Encadrée de jeux d’orgue, elle fut empreinte de solennité et de fraternité.

Le Pasteur nous rappelait de reconnaître le don de Dieu (Jn 4/10) et nous apprenait que dans le Sud-est de la France trois communautés de femmes contemplatives, des Orthodoxes, des Dominicaines et des Protestantes – dans un rayon de 100 km autour de Solan, Taulignan et Pomeyrol - ont modifié sensiblement leurs façons de vivre ou de produire pour contribuer à attirer l’attention des chrétiens sur la protection de l’environnement et à y voir aussi les aspects spirituels. Après la lecture du texte biblique autour de l’eau (Jean 4/1-42), un des plus beaux textes de l’Evangile de Jean, c’est l’Abbé Barré qui prononçait l’homélie.

Les paroles de Jésus sont comme une brèche dans la vie de cette femme. En venant chercher de l’eau, elle a trouvé Dieu. En partant, elle laisse là sa cruche auprès du puits et manifeste ainsi sa foi au Christ : C’est l’eau vive que Dieu fait jaillir en nous, l’eau de notre baptême. Au Brésil d’ailleurs, la population perpétue ce geste biblique d’offrir de l’eau au visiteur en guise de bienvenue et d’accueil.

Tous ensemble, nous prononcions notre profession de foi, texte qui nous est commun, rappelant que la Sainte Eglise catholique signifie Sainte Eglise universelle.

Après la bénédiction finale commune suivait un échange dans un cercle plus réduit sur le thème « la parole de Dieu dans les différentes confessions ». Il était encourageant de constater à quel point nous pouvions, autour du Pasteur Laurain et de l’Abbé Barré, confronter nos idées, exposer nos points de vue dans une unité de pensée et de prière, animés par la même foi, nourris de la même Parole. Manquaient les orthodoxes à nos dialogues. Personne ne pouvait parler en leur nom. Mais il était évident que l’Esprit Saint nous rapprochait.

Et pour conclure, donnons la parole à Frère Roger, Prieur de Taizé, assassiné le 6 Août 2005 : Il est une Vie cachée en l’homme, qui soulève son espérance. Elle ouvre devant lui un devenir personnel et collectif.